Préfaces

 

 

 

Préface de : Ô Tahiti, Le truck,  

                   Australia 88

 

Annie Malochet : je l'ai découverte en tant que romancière, mais c'est aussi une poétesse à l'écriture sobre, dépouillée d'agaçants artifices. Attirante. Issue d'un regard d'artiste, englobant et restituant avec une émouvante efficacité l'essentiel du message.

Ô Tahiti ouvre le livre, séquence de poèmes voués à une île qu'il n'est pas besoin de présenter: pour longtemps, elle bat dans l'imaginaire collectif du monde occidental qui l'a déflorée, en soupirant sur ce paradis perdu. Malgré cela, l'auteur sait, avec peu de mots, interroger le mystère des origines et peser le poids de la faute

Loin des colliers de bienvenue, des pagnes et des danses pour touristes, loin aussi du vacarme de la « modernité »qui la gangrène doucement, Tahiti nous est restituée, dans sa grandeur et son silence, ceux du début du monde, avant l'homme blanc: « Royaume/ de sable/ de mer/ végétal/ à l'histoire silencieuse/ toujours renouvelée/ dans l'immobilité du temps étale... » Retenu, ce langage où passe la « nudité du vide », la langueur « des heures équanimes de l'après-midi », a le charme envoûtant des incantations antiques, et l'on se sent pris d'un vertige de solitude, devant ces «plages roses de coquillages/ plages blanches de corail bordées/ par la lumière liquide/ d'une émeraude.» Et si les dieux anciens allaient surgir de l'eau?

Le Truck, qui fait suite à O Tahiti, est un récit en prose auquel je ne voudrais pas porter atteinte en risquant un mot indiscret. Je dirai seulement qu'il nous mène à la découverte du quotidien de l'île et des blessures infligées par la conquête. Annie Malochet a vécu suffisamment longtemps à Tahiti pour nous restituer, avec verve, l'ambiance d'un car embarquant un nouveau personnage à chaque station.

Australia 88 nous rappelle à la poésie, peignant les souvenirs du continent découvert par l'auteur au cours de sa vie dans l'hémisphère Sud. On retrouve le style pur, les petites touches de couleur et de songe que peuvent être les mots, sous la plume d'une authentique poétesse.

Si le dépaysement ne vous laisse pas indemne, l'art avec lequel ont été écrites ces pages y est sans doute pour quelque chose...

 

Catherine Bankhead

Lauréate de l'Académie française

 

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Préface de : L’ivresse féconde des

                    pluies

 

            Regardez cette dame qui porte des boucles d'oreilles et un collier brillants, sans grande valeur marchande mais qui lui vont bien : elle vous ressemble mais la similitude s'arrête là car Annie Malochet est poète.

            Cette subtilité, cette riche imagination si particulière, cette façon d'aborder les choses et les êtres avec une ouverture d'esprit rare n'appartiennent qu'à elle. Elle livre sa pensée simplement en vers libres, (et Dieu sait la facilité qu’ils apportent le plus souvent). Chez elle chaque mot utilisé est juste, sans préciosité ; elle ne se sert que de paroles vraies, rejettent les termes Indigents et trouve ce qui convient le mieux.

 Est-ce d'avoir beaucoup voyagé ou d'avoir vécu en Polynésie qui lui donne ce sens évident du rythme, cette intelligence du tempo ?

 Est-ce parce qu'elle a parlé Vietnamien durant son enfance qu'elle comprend si bien une façon de penser différente de la nôtre cartésienne et structurée ?

 Tels qu'ils sont, les poèmes d'Annie Malochet sont denses. En phrases courtes chargées de sens, elle dit ce qu'elle veut sans se perdre en explications inutiles. Un mystère plane souvent sur ses mots .La lire est toujours un plaisir.

 L'académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille lui a remis le prix Constantin Casteropoulos en 2004 pour un livre de poèmes plus particulièrement axé sur ces îles lointaines qu'elle aime tant.

 Où qu'elle aille, Annie Malochet sait capter ce qui est essentiel, ce qui caractérise un lieu, une ville. Les ambiances, les odeurs, la prennent au cœur et elle sait les rendre avec générosité.

 Le présent recueil englobe des thèmes éternels où le souvenir, souvent mélancolique tient la première place.

 Annie Malochet se souvient d’autrefois. Fasse le ciel qu’elle n'épuise jamais ses souvenirs et continue de nous les offrir en tendres poèmes à rêver

 

Odette Singla

Prix de Rome 

Membre de l'Académie de Marseille

 

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Préface de : Lumière du Capricorne

Apollon d’or : Grand prix du recueil 2005

 

Avant-propos

Dès qu'il a entrevu la lumière de ce Capricorne, le lecteur se prend déjà au jeu. Mieux : il est pris au piège et se trouve transporté par un tourbillon silencieux, « miroir.., qui ne reflète que la transparence ». L'auteure a-t- elle vraiment déjà rencontré celui qu'elle retrouve à nouveau ? Peut-être, est-il suggéré, dans les anciens « âges meurtriers» ?

Annie MALOCHET nous entraîne dans le monde d'un « amour mutilé » condamné «à d'éternelles retrouvailles », et mêle le poids du monde à celui de l'humain désir afin d'unir son chant à celui du destin ; dans un style apparemment simple et très contemporain qui nous amène à enjamber « la distance intime» qui sépare le monde des sens mortels de celui des communions avec le point où se rejoignent mystérieusement les symboles, les rêves et les «soleils de l’Univers ».

C'est pourquoi nous sommes heureux d'ajouter le nom d'Annie MALOCHET à celui des lauréats qui ont déjà remporté le Grand Prix du recueil aux Apollon d'Or : Monique RUFFIE de SAINT-BLANCAT, Yvonne LEMEUR-ROLLET, Béatrice ARNAUDGORECKI, Antoine ANTONUCCI, Bernadette BEHAVA, Jean LIABOEUF et Alain TROADEC.

 

Chris BERNARD

 

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Préface de : Rites et labyrinthe

 

            Le concours 2006 de la société des Poètes et Artistes de France, dans notre délégation Bugey/Savoie/Alpes/Dauphiné a vu deux auteurs primés ex-quo pour le Prix du recueil.

            Tous deux excellents poètes, tous deux en écriture libre au style très personnel, aux riches métaphores, au rythme choisi.

Comme l'annonce son titre, Annie Malochet nous emmène dans le labyrinthe de la Ville, depuis les origines. On en visite tous les méandres, où se côtoient l'humain et l'inhumain, la laideur et la beauté, les lumières et les mystères que l'on découvre ou ressent au détour des murs de briques et de pierre. On se coule parmi « cette foule humaine en multitude qu'elle porte au creux de ses reins comme une houle sans cesse renouvelée. »

           Un recueil fort et original qui peut, qui doit toucher toutes les sensibilités.

 

Jocelyne Guaraldo

Déléguée régionale de la

Société des Poètes et Artistes de France   

 

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Revue Phœnix

Septembre 2012 N° 7

Rubrique « Lectures »

Par André Ughetto Rédacteur en chef de la Revue Phoenix

 

 En guise de Postface

 

Annie Malochet, L'Éveilleur, Edilivre.com.

 

C’est d'une œuvre poétique assez considérable en nombre que je voudrais parler (à ce jour treize ou quatorze «petits» livres sont parus), en même temps que d'un recueil qui a particulièrement fixé mon attention.

La pratique de l'éveil, Annie Malochet la connaît, pour être née au Vietnam et y avoir vécu jusqu'à l'âge de 19 ans. Une sagesse tout asiatique se fait jour et unifie la diversité de ses poèmes parmi lesquels des impressions de voyage très variées……………,

Le poème d'Annie Malochet est tenté par l'anecdote signifiante et par le récit: L’Éveilleur est l'un d'eux. Conte fantastique et initiatique, il déploie une imagerie dont l'origine orientale ne paraît pas douteuse, mais qui s'abstient de pittoresque facile et convenu. Surtout c'est d'avoir conservé, sans le dissiper, le mystère attaché à la nature même de l'« éveilleur », que la suite poétique tire sa force. Entraperçue, présupposée, représentée comme lumière symbolique, la «Transcendance» joue son rôle comme ressort de création mais sans prétendre désigner de sommet à atteindre autrement qu'en soi, lorsque «l'âme duelle» retrouve son  «intégrité» dans la conciliation des principes qui la divisaient.

 

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 Préface de : Petite cantate des

                    mouettes

 

André Suarès affirmait que « La beauté de Marseille est faite de sa vie seule… Sa violence même est mélodieuse »

Comme tant d’autres, Annie Malochet vient d’un ailleurs multiple et le mélange incroyable de notre ville a joué sur son âme et sur son regard.

Dans notre cité où elle a trouvé son point d’ancrage, elle laisse sa plume découvrir, voyager, raconter… Elle nous partage les mille facettes des rues et de la foule, l’animation des quais, les teintes du ciel et de la mer, le bleu indéfinissable des soirées, la magie des paysages que la Provence chante plus loin et dont les mouettes emportent les secrets, au bout de leurs ailes…

 

Camille Stempfel

(Présidente et Déléguée régionale de la Société des Poètes et Artistes de France en Région PACA)

 

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Préface de : Celle qui changea de nom

 

– Il s’agit de…?

– D’une ville…

– Imaginaire…?

– Non…Non…Pas du tout imaginaire.

– Une ville réelle alors…?

- Pas exactement, elle est double : à la fois imaginaire et réelle.

– Parce qu’elle a évolué sans doute et s’est transformée…

-Pas seulement. Elle existe mais autrement. Celle dont il est question ici vit dans la mémoire de ceux qui l’ont habitée, lorsqu’elle avait un autre nom, d’autres couleurs, une autre tonalité…

 

Annie Malochet

 

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Préface de : Récits de Tahiti

 

Tout voyage est un voyage initiatique. Le voyageur, souvent sans qu'il le sache, est à la recherche de l'ailleurs, de cette île mythique qui est le centre, un centre, où il aspire à aborder. Mais sur l'île, il n'y trouve que lui-même, et sa rétribution n'excède pas ce qu'il est.

Tahiti est l'une de ces îles symboles qui hante la mémoire des hommes. Mille kilomètres carrés de terre surgis de l'Océan Pacifique. Une bande côtière étroite qui enserre des montagnes abruptes dont les pics les plus élevés atteignent deux mille deux cents mètres. Aucun continent ne vient faire obstacle à l'océan du pôle Nord au pôle Sud. Elle fait partie de la Polynésie française, qui est composée de cinq archipels s'étendant sur la surface de l'Europe. Il faut au minimum de cinq à six heures de vol d'avion pour joindre une terre importante la plus proche. Mais Papeete, la capitale, est un port à la dimension d'une petite ville de province française.

Tahiti est peuplée:

-de Tahitiens,

-de"Demi" résultat du métissage entre Tahitiens et Chinois ou Français métropolitains,

-de Chinois, qui ont immigré à la fin du siècle dernier et ont été  embauché comme ouvriers agricoles dans les plantations de canne à sucre de l'île. De nos jours, leurs descendants qui ont fait souche sont principalement commerçants,

-et pour un nombre plus faible, de français métropolitains.

Les récits qui suivent se situent après 1977, période du début de l'Autonomie interne, à partir de laquelle les compétences ont été partagées entre le Territoire et l'État par une loi. Le Territoire dispose d’une Assemblée territoriale et depuis 1982, d'un Gouvernement du Territoire avec un Président issu de cette Assemblée. 1984 a vu la création de Ministres. Ces institutions gèrent la vie locale conformément aux compétences qui leur sont dévolues par la loi.

Les personnages et les situations de ces récits sont fictifs, mais les faits qu'ils relatent traduisent un ensemble d'attitudes, de mentalités qui s'attachent aux métropolitains, ou qu'ils peuvent rencontrer en tant que Popa'a", en tant donc qu'étrangers, puisque c'est le terme employé généralement par les Tahitiens pour désigner ces métropolitains qui viennent à Tahiti pour y vivre temporairement ou définitivement.

 

 

Annie Malochet

 

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Préface de : Récits de Tahiti

                   (2ème édition 2009)

 

Annie Malochet est une lauréate bien connue de notre Académie, qui a eu le plaisir de lui remettre à plusieurs reprises des prix de prose et poésie. Manifestement amoureuse de Tahiti, dont elle connaît le dialecte local, elle sait par ses « récits » nous faire vivre par l’intérieur la vie de ces belles îles, les mentalités et les coutumes qui s’y côtoient.

À un moment ou un autre de nos vies, nous cherchons tous une île. Fuite devant une réalité qui nous paraît terne ? Devant des soucis accablants ? Ou tout simplement impérieux besoin de l’aventure ?

Souvent hélas ces lumineux coins de paradis finissent par nous décevoir, parfois plus vite que nous ne pouvions l’imaginer.

Ce sont ces rêves parfois brisés, parfois aussi vécus, que ces récits nous font vivre.

Merci à son auteur.

 

Jean Nayral de Puybusque,

Secrétaire perpétuel de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse

 

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Préface de : Il suffit d’un instant

 

Rédiger une préface est un exercice difficile, et qui devient même périlleux lorsqu’un auteur confirmé donne cette marque de confiance à quelqu’un dont les seuls talents d’écriture se limitent à la rédaction de notes de synthèse ou de rapports administratifs. Mais il est des demandes auxquelles il est impossible de se soustraire. Les liens d’amitié qui me lient à Annie Malochet, et peut-être plus encore l’admiration qui est la mienne pour son talent d’écrivain sont autant de raisons qui m’ont convaincu, sans grande résistance de ma part, je dois le confesser. N’y a-il pas en chacun de nous, après tout, une part de vanité ?

Il n’entre pas dans le dessein d’une préface d’offrir un résumé de l’oeuvre : à cet exercice aussi réducteur que fastidieux, qu’il me soit permis de préférer livrer mon impression de lecteur ordinaire. Je ne reviendrai pas sur la maîtrise de la langue, la poésie des descriptions ou la richesse du vocabulaire : la messe est dite. Ce qui frappe surtout, au delà de la variété apparente des sujets abordés, des héros choisis ou des paysages brossés, c’est le sentiment qu’à travers ses nouvelles, Annie Malochet a parfaitement senti, et  rendu la pauvreté de la condition humaine, la fragilité de l’existence et le caractère illusoire de ces obsessions que peuvent être l’amour ou l’amitié. Il est des nouvelles fantastiques, ou kafkaïennes, d’autres plus classiques, toutes ont en commun le basculement soudain, imprévisible de la destinée. C’est à ce constat sans amertume, mais sans concession, que se livre l’auteur. Et on ne peut s’empêcher dès lors de songer à une certaine parenté avec Georges Simenon, dont les héros aussi se retrouvent un jour face à eux-mêmes, et obligés d’aller jusqu’au bout de leur chemin. « L’homme porte son destin attaché au cou ».

A l’heure des doutes que nous connaissons tous, des incertitudes de notre temps, et des interrogations qui nous hantent, la lecture de ce recueil apportera bien des réponses.

 

Sébastien Lanoye

Archiviste paléographe

Directeur du Centre Culturel Français de Constantine (Algérie)

 

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Préface de : Mobile et Alibi

Les temps ont changé : Pierrot a troqué son costume blanc à collerette pour un blue jeans et une chemise hawaïenne à ramages, il a remplacé sa mandoline par une guitare électrique et le comble ! Il n’écrit plus que très rarement, sa plume s’est transformée en téléphone mobile… La parole succède à l’écrit. Pierrot très contemporain est un jeune homme des temps modernes.

 

 

Annie Malochet

 

En guise de Postface

Revue Phœnix

Septembre 2012 N° 7

Rubrique « Lectures »

Par André Ughetto Rédacteur en chef de la Revue Phoenix

 

 

……………. et telles méditations sur les aléas du destin à l'époque du téléphone portable (Mobile et Alibi) ne cessent d'interroger ses propres capacités de bonheur ou, plus généralement, les aptitudes de notre humaine engeance à le vouloir comme à le détruire. Puisque je ne peux citer en entier ses «Actes de bravoure» qui m'ont tellement réjoui (dans Mobile et Alibi), je souhaiterais que l'on mesure la double dose de tendresse et d'ironie que distille cette poésie (loin de toute mode et de toute «pose ») à travers cette courte pièce intitulée «Voix éteinte»: «Rends-moi mon mobile./ Ma voix pour toi/ s'est éteinte./ J'ai roulé son fil d'or/ autour de l'appareil./ Ce n'est plus qu'une pelote/ qui grelotte/ du tricot défait/ de notre amour défunt. »

 

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Préface de : Métamorphoses et

                    Métamorphose

 

Il y a de nombreuses formes de métamorphoses aux origines fort diverses, mais toutes évidemment apportent un changement. Chemin ou cheminement souvent difficile ; le héros ou l’héroïne doit en payer le prix en rencontrant parfois le sacrifice, le renoncement, la mort même, mais aussi la lumière, le salut.

Mais trêve de réflexions philosophiques et place ici à l’imaginaire, place aux contes fantastiques.

 

Annie Malochet

 

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Préface de : Fugue pour cornes de

                   brume, vagues et mouettes

 

« Au jardin merveilleux où fleurissent nos rêves,

J’ai cueilli, cette nuit, des bouquets enchantés

Leurs calices de soie, au coeur gonflé de sève

De gouttes de cristal sont tout endiamantés. »

     Ce quatrain d’une poésie, apprise dans mon enfance, a surgi tout de go, du fond de ma mémoire à la lumière des écrits d’Annie Malochet.

    Dans ses divers recueils poétiques, l’auteur nous propose une véritable « Odyssée » à travers des pays exotiques, des îles lointaines et des univers insoupçonnés aux couleurs chatoyantes et aux fragrances enivrantes.

     La découverte des richesses de tous ces lieux parcourus qu’elle s’approprie fort aisément révèle une imagination intense et une sensibilité à fleur de peau.

    Avec elle, l’on voyage, certes vers des terres inconnues et captivantes mais surtout au coeur du plus profond de son âme passionnée et passionnante et l’on partage vraiment son extase jubilatoire devant les merveilles offertes par la nature, qu’elle sait capter et décrire avec grâce et concision sans effet de style superfétatoire. Sa poésie, rigoureuse, par ailleurs, n’en est pas moins colorée, impressionniste et sensitive.

      Et lorsqu’une vive douleur face à des évènements inéluctables mais aussi tragiques de la vie s’empare de son être, n’a-t-elle pas alors le talent de transmuer ses larmes amères en « gouttes de cristal endiamantées » qu’elle assemble en une noble parure dans l’écrin d’un poème.

      Annie Malochet, par son inspiration efflorescente et son art d’écrire dans l’épure, est l’incantation et l’incarnation de la poésie qui, grâce à elle, « ne saurait changer de nom. »

      Dans ce nouvel ouvrage, à la suite de Louis Brauquier, elle célèbre la magie de Massalia, sa ville d’adoption.

      En musicienne, elle compose une « fugue pour cornes de brumes, vagues et mouettes » chantant et enchantant les quartiers pittoresques de la ville, ressuscitant les vieilles pierres, débusquant avec délice les « corps nichés » à fleur de mer et transmutant la cité phocéenne en un prodigieux opéra flamboyant..

      Au fil de cette balade massaliote, le lecteur se laisse charmer par « les bruyères aux teintes parme du crépuscule » éblouir par « la rose du vitrail toujours épanouie » et envoûter par le firmament embrasé au pourpre du couchant qui, au pied de la Bonne Mère irise notre mer, la mer Méditerranée.

          Et qu’ajouter à ce qu’écrit l’auteur :

« Ici, dire est vain

Rien ne peut décrire

La beauté

Seule sa présence

Intense, impalpable

S’impose

Dans le silence des mots

A fleur de peau

A fleur d’âme. »

 

 Jehan Armagnac

Président du Club de Poésie Constantin Casteropoulos

 

Constantin Casteropoulos est un poète qui a créé le plus ancien Club de Poésie à Marseille en 1967. Celui-ci fut placé à ses débuts sous l’égide du Club des poètes de la rue de Bourgogne à Paris. Mais après le décès du poète marseillais en 1989, ce cénacle a pris le nom de « Club des poètes Constantin Casteropoulos ».

Par la suite, un prix de Poésie « Constantin Casteropoulos » a été créé, il est décerné chaque année par l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille à un poète dont le recueil a retenu l’attention du jury des académiciens.

L’auteure a eu l’honneur d’être la lauréate de ce prix en 2004 pour son recueil « La demeure des nuages».

 

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Préface de : Les rivages incertains du

                   temps

 

Note de l’auteur-1

Ce conte-roman « Les rivages incertains du temps » a obtenu une médaille d’argent en 2010 à l’Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Arras (sur manuscrit).

Voici en résumé ce qu’en dit le jury du concours de prose :

« Ce voyage initiatique, avec ses luttes, ses obstacles, ses épreuves est bien imaginé et conduit jusqu’à la fin avec le même souffle et des images poétiques originales. Ce considérable ouvrage “d’heroïc fantasy” comme disent les Anglo-saxons, se voit attribuer par le jury une médaille d’argent »

Note de l’auteur-2

Ce conte roman évoque curieusement des sujets qui sont d’actualité, alors qu’ils ne l’étaient pas il y a trois décennies environ lorsque j’ai imaginé et écrit cet ouvrage, notamment les thèmes de l’identité, de l’intégration, du port du voile pour les femmes, des jeux de rôle, mais évidemment la société dans laquelle va être entraînée l’héroïne par une étrange et incompréhensible torsion du temps est de façon surprenante, à la fois différente et semblable à celle qu’elle connaissait et à celles qui existent actuellement de par le monde…

Par ailleurs, le temps n’est peut-être pas ce que l’on croit et il se pourrait que des univers avec des temps différents coexistent dans un même ensemble. Et qui pourrait dire que le temps de la pensée est le même que celui du corps physique ?

 

Annie Malochet

 

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Préface de : Terres embrasées

 

Quarante-deux poèmes composent le dernier recueil d’Annie Malochet « Terres embrasées ». Ils représentent à mes yeux une sorte de condensé de son oeuvre antérieure, tant par la nature et la diversité des thèmes que pour l’écriture libre, ferme et sensible à laquelle elle nous a habitués. « Terres embrasées » est en effet le quatorzième recueil de poésie et le vingt-et-unième ouvrage publié d’Annie Malochet.

Le regard toujours émerveillé par les choses simples et apparemment évidentes, un jardin en été, le parfum de la rose, le chant du grillon ou la fragile discrétion des fraises des bois, Annie Malochet en perçoit les mystérieuses et parfois angoissantes surprises. Comme tout vrai poète, elle sait que le visible n’est que le reflet de l’invisible, et invite ceux qui feront l’effort de la chercher à déceler la petite lumière qui filtre entre les interstices. A travers ces choses presque quotidiennes, Annie Malochet conduit en réalité son lecteur très loin, plus loin qu’il n’y songerait peut-être, à l’intérieur de la Terre, au centre de soi-même, là où ne dorment que d’un oeil les drames enfouis dont la voix sourde ne cesse de renvoyer à des plaies qui ne sauraient se refermer. Très loin, autrement dit tout près, là où nous ne prenons pas souvent la peine de regarder. Le bonheur par exemple, qui n’est que souvenir, et sa soeur la douleur pudiquement fraternelle et qui renvoie chacun à la fragilité de notre commune condition.

Toutefois Annie Malochet conduit aussi nos pas vers de lointaines contrées, aux origines du temps, en Mer de Chine, exotiques et envoûtantes contrées comme l’Andalousie et son poète, inattendues et variées comme Mayence, La Norvège, Malte au printemps, ou tout simplement « Ailleurs », expression de sa prédilection bien connue pour le voyage et la pérégrination, ou souvenirs lointains de son enfance au Viêt-Nam ?

Cependant cette curiosité n’est ni intellectuelle ni cérébrale, elle se nourrit de passion-passion contenue, certes-mais le titre du recueil ne rappelle-t-il pas que le feu ne couve pas seulement dans l’athanor des alchimistes où s’accomplit le mystérieux Grand Oeuvre, mais que c’est bien par le feu que la Nature sera entièrement renouvelée ? Le feu est donc bien cette puissance qui embrase nos terres, intérieures ou lointaines.

Adepte de la tradition pythagoricienne, Annie Malochet n’aurait garde d’oublier que tout est ordonné selon le nombre. Déjà son recueil contient quarante-deux poèmes : quarante-deux multiplie le nombre sept, celui de l’accomplissement, par six, nombre de l’intercession féminine, fécondante et apaisante. Au-delà de l’apparente variété des choses, se révèle à qui s’y montrera attentif, la ténébreuse et profonde unité de la Nature, toujours perceptible en l’éternel retour des « Quatre saisons », en l’inquiétante présence de ces trolls que notre esprit léger croyait disparus.

Annie Malochet nous convie ainsi à une quête initiatique, elle qui s’en alla jadis à la recherche du treizième arcane. Nul passé semble-t-elle nous confier, ne mérite d’être revécu. Seul l’éternel nouveau, l’éternel présent se forme des éléments amplifiés de l’ancien, en une harmonieuse et puissante symphonie, creuset des communions avec l’être cher disparu : « Où que tu sois »…

De nombreux beaux vers, que je garderai de dévoiler, ponctuent cette marche. Je laisse le soin à chaque lecteur de découvrir, et de faire siens, ceux qui lui parleront particulièrement. En vrai poète, Annie Malochet sait bien que la beauté de tout langage poétique prend sa source dans l’union heureuse de l’image et du chant, expression privilégiée de l’émotion. Dans ces « Terres embrasées » les images chatoient doucement et les mots chantent, tout simplement, aux antipodes d’une versification trop cadencée, aride et minérale. Ici les mots et images épousent la pensée, apaisent et font signe, sans anesthésier.

Le bonheur est là où nous ne sommes pas laisse entendre Annie Malochet, cependant en nous offrant ce dernier recueil, expression de sa grande maturité littéraire et spirituelle, ne nous propose-t-elle pas d’en goûter les prémices ?

 

Jean-Noël Cordier

Professeur de Lettres

Administrateur du PEN Club Français

Ancien Vice-président de la Société des Poètes Français

Officier des Palmes Académiques et président du concours « Jeunes poètes de l’AMOPA*

·          Association des membres de l’Ordre des Palmes Académiques

 

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Préface de : Les enfants du Pouvoir

 

Note liminaire

 

 Il ne faudrait pas que le lecteur, de prime abord, se méprenne sur le sens du mot « Pouvoir » tel qu’il apparaît dans le titre de ce livre intitulé : « Les enfants du Pouvoir ».

 Il ne s’agit pas d’un pouvoir politique, ni même magique. Non, le « Pouvoir » en question développé par les enfants de ces nouvelles prend sa source au plus profond d’eux-mêmes et leur permet de lutter contre l’adversité, de surmonter bon nombre de situations, finalement d’orienter de façon positive leur destin et de mettre à jour ce potentiel d’amour qui était latent en eux. L’amour de l’autre mais aussi, l’amour de la vie tout simplement.

 Toutefois les enfants mis en scène dans les pages qui vont suivre, ne seraient-ils pas ces énergies que tout un chacun peut aller puiser ou rencontrer en soi lorsque les obstacles sur le chemin de l’existence s’avèrent plus ardus, plus difficiles à vaincre ?

 Il convient en outre de préciser que « Les enfants du Pouvoir » ne sont pas des nouvelles simplement et seulement d’ordre psychologique car une dimension fantastique et symbolique en fait toute la trame, et leur donne une tonalité particulière.

 

Annie Malochet

 

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Préface de : L’exil de la reine

 

Avant poèmes

Cette reine en exil n’est pas un personnage médiatique comme on en a connu dans les siècles précédents : reines exilées pour des raisons diverses et surtout politiques.

La reine de ce recueil est tout simplement une entité. L’entité : « Souffrance »En général, les poètes parlent de personnes qui souffrent, et non pas de l’émotion elle-même mais j’ai voulu ici suivre pas à pas la Souffrance : de sa naissance inquiète, à son errance à travers le pays de l’ignorance de ce qu’elle est, car il s’agit bien là d’un exil.

Néanmoins, petit à petit, elle va se reconnaître, prendre corps, évoluer dans la solitude, puis asseoir sa royauté car son identité reconnue, mise à jour lui permet d’évoluer et de faire évoluer l’être qui l’a générée.

Dans ce texte, la Souffrance en tant que telle est donc un personnage à part entière car dans chaque élément constitutif d’un être vivant, à divers niveaux : physique, psychologique ou spirituel, existe une conscience, ainsi que l’affirment les Chamans Amérindiens, qui ont eu l’occasion de le constater lors de leurs transes.

 

Annie Malochet

 

Surmonter l’épreuve de son propre exil…

 

« Votre âme est un paysage choisi » avait écrit Verlaine. Annie Malochet vérifie dans son recueil la pertinence de cette formule. C’est en vérité un drame que déroule et dévoile l’Exil de la Reine. Celui d’une recherche personnelle longtemps affrontée, semble-t-il,au mépris des autres comme le pendant ou la dure conséquence du mépris de soi-même. Le personnage dont il est question – car l’auteur ne parle pas à la première personne – avance à tâtons dans le labyrinthe changeant, dans le décor métamorphique– tantôt forêt, jardin, tantôt désert ou grotte – d’une vie dépourvue de sens et alourdie sous le « fardeau » de l’ignorance. La reconquête – par la quête de soi –d’une vie digne d’être vécue, procède d’avancées et subit des reculs. Que faire lorsque les racines d’un individu sont « délavées/ Au sel de l’oubli » ? Lorsque des « fleurs de léthargie » le font sombrer dans un « sommeil sans rêve » ? « L’ironie au suint graisseux », « les rires sarcastiques » qui la poursuivent suscitent en la reine exilée les réactions d’une fuite éperdue. Si elle échappe au destin de « victime propitiatoire » infligé par des rites cruels ou incompréhensibles, c’est qu’elle s’accroche au désir de« se joindre  à sa propre image », qui lui paraît être incarnée d’abord dans une autre, modèle enviable de réalisation de soi. Mais elle parvient en effet à découvrir ce qui est au fond d’elle-même, par les transformations qui la font se fondre, se confondre –se dissimuler, se muer ? – en certains des éléments – le végétal (le « bois » de la tradition asiatique), la lumière, le feu, l’eau pure. Elle « naît » enfin à elle-même. Et c’est la révélation ultime comme attendue de cette suite de poèmes.

 

André Ughetto

Rédacteur en chef de la revue Phoenix)

(Cahiers littéraires internationaux)

« Les cahiers du Sud » ont été repris successivement par la revue

« Sud » puis « Autre Sud » et enfin la revue « Phoenix »

 

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Préface de : La Brèche et le Serpent ou

                   l’Impermanence

 

Nous nous croyons immortels, mais nous ne sommes qu’éphémères, car le temps insaisissable nous tient, nous pétrit, nous transforme, et ce, à notre insu,dans une « inconscience bienheureuse » car nous ne voulons pas faire face à la réalité, à cette impermanence inéluctable.

Mais parfois un regard plus lucide nous permet de remarquer la brèche dans le mur de notre vie et d’apercevoir avec effroi le serpent qui s’y love.

 

Annie Malochet

 

L’ Impermanence : ce mot ne figure pas dans le dictionnaire français mais dit bien ce qu’il en est


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     Préface de : Des Iles du Pacifique

 

       En 1983 pour des raisons professionnelles, nous avons été affectés mon mari Jean et moi-même en Polynésie française à Tahiti. Notre fils Lionel à cette époque âgé de 12 ans est parti avec nous et a poursuivi ses études secondaires jusqu’au baccalauréat en 1989 au Lycée Paul Gauguin à Papeete même. Sachant que nous ne pourrions rester dans cette affectation pas plus de six ans, nous avons décidé de réserver certaines de nos vacances à un voyage dans la zone du Pacifique et donc essentiellement dans les îles.

       Le Pacifique a été appelé « Le Grand Océan » par les premiers Européens qui l’ont sillonné, car grandes sont les distances qui séparent un point à un autre, par exemple la Polynésie française a la surface de l’Europe y compris la Russie occidentale, Tahiti est éloignée de 1500 kilomètres des Marquises… Aussi,

j’ai noté les distances entre les îles visitées et Tahiti. Ces récits de voyage n’ont pas la prétention d’être une étude culturelle, géographique ou autre…J’ai voulu consigner au jour le jour, outre les paysages, les climats, la faune et la flore, les

comportements humains, nos découvertes agréables, nos désagréments aussi dans des pays que nous abordions pour la première fois et que nous ne reverrions pas de sitôt ou même jamais. Il s’agit donc du jour le jour de touristes lambda, Français toutefois qui posaient un premier regard sur ce qu’ils n’avaient pas l’habitude de voir au quotidien chez eux que ce soit en France métropolitaine (ou hexagonale, au choix comme on voudra) ou bien à Tahiti qui, malgré qu’elle soit terre française, dispose en outre d’une langue et d’une culture qui lui sont propres.

       Quatre îles ont retenu notre attention :

– L’Île de Pâques qui nous avait fait rêver avec le mystère de leurs grandes statues : les Moais dont on ignore encore l’origine.

– La Nouvelle-Zélande et ses deux îles qui abritent une faune et une flore particulières, et qui présentent depuis les années 60 un renouveau de la culture maorie.

– Hawaï, la moderne, très américaine, je dirais plutôt américanisée. Archipel tout en volcans encore actifs, qui garde encore les souvenirs des grands

circumnavigateurs européens du XVIIIe siècle comme le célèbre Capitaine Cook.

– L’Australie cette île continent où survit encore une race humaine très ancienne qui semble avoir des difficultés à intégrer les mentalités, les comportements

de l’homme occidental moderne, si éloignés de ce que les anciens de leurs tribus ont transmis aux plus jeunes. Toutefois, elle continue de s’exprimer dans de

magnifiques peintures rituelles. Pays où le désert est ocre et argenté. Pays où règne le plus grand nombre d’animaux venimeux et dangereux sur terre et en mer,

mais où l’on rencontre des espèces animales qui n’existent pas ailleurs.

       Ces notes consignées, il y a à peu près trente ans pourraient s’apparenter à de l’Histoire récente, mais là encore je ne fais pas ici œuvre d’historienne. Ce sont

des souvenirs que j’ai voulu garder en l’état pour les partager avec des lecteurs attentifs et intéressés.

 

 

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                    Préface de :

        C’est ainsi suivi de Insolite

                     Note de l’auteur

 Nous avons tous notre lot d’illusions et la vie ne nous

apporte pas toujours ce que nous en attendons, mais

parfois elle nous donne magnifiquement ce à quoi nous

n’espérions pas : elle est toujours imprévisible en bonnes

comme en mauvaises nouvelles. Nous pouvons

programmer ce qu’il nous semble pour nous : utile,

agréable, essentiel, mais nous ne pouvons rien prévoir

quant aux résultats, car la vie a sa propre idée, sur notre

avenir, notre devenir, qui ne concorde pas forcément avec

nos rêves. Alors autant se dire :

« C’est ainsi »

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                           Présentation

                      Sur le sommet du Mont Itori

                 une couronne de pétales roses

 

        Ne cherchez pas dans un atlas le Mont Itori vous ne le

trouverez nulle part, pas même au Japon car le Mont Itori est

inhérent à ma géographie intérieure, de celle que j’aime à

créer, à inventer : les pays qui en font partie sont ceux que je

préfère... Pourquoi alors me direz-vous avoir tant voyagé,

sans doute parce que la création utilise tous les aspects du vécu

pour le réinventer sous une autre forme. Amalgamer,

dépouiller, magnifier ce temps et cet espace personnels : une

sorte de collage pour recomposer un tableau unique et en

donner une autre vision ; c’est sur ce chemin, que l’on ramasse

le plus d’idées, de sens, comme dans un kaléidoscope qui en

tournant sans cesse avec les mêmes matériaux mais toujours

assemblés de manière différente, offre la diversité de la vie.

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Tout (ou presque tout) sur Madame Irma

 

                     Note de l’auteur


Irma n’est pas son véritable nom, c’est un prénom/nom
qui paraît s’attacher à la profession de voyante et qu’elle a
choisi pour cette raison. C’est certainement une des plus
vieilles professions au monde. La voyance remonte à la nuit
des temps humains en partant des chamans de Sibérie, du
Tibet…, en passant par les pythies que les Grecs et les
Romains consultaient souvent avec satisfaction. Ne riez pas
car nous ne connaissons pas la nature du temps. Ici-bas,
nous l’avons scindé en : passé, présent et futur ce dernier
pour lequel les humains viennent consulter. Or, certaines
nouvelles théories scientifiques semblent admettre que le
temps fractionné en trois n’est qu’une illusion, le temps ne
serait qu’un bloc (je n’ai pas d’autre mot) où présent, passé
et futur coexisteraient, d’où la possibilité pour une personne
sensible, une voyante donc, de voir le futur puisqu’il est
censé déjà exister. Pour ce faire les extralucides emploient
ce qu’on appelle des « supports » : cartes spécialisées, boule
de cristal, horoscope, lignes de la main etc…
Le présent recueil de poèmes n’est pas un ouvrage
didactique sur la question. C’est une vision non pas légère
mais parfois humoristique de cette profession dans la veine
de mon recueil « Mobile et Alibi » pour ce qui est des
voyages. Comme Pierrot, Irma me tient à coeur : tous les
deux croient en leur destin et l’accomplissent avec plus ou
moins de difficulté et/ou de bonheur.